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 Sculpteur, peintre et poète

NICHOS

«Nichos» (Niches, en français)est une série de 250 sculptures de petits formats, faites à partir de métaux et divers matériaux représentant l'obsolescence de la guerre. L’œuvre est une allégorie visuelle de l'industrie automobile américaine et soviétique, lors de la période de la guerre froide. Les pièces accessoires sont des matériaux de guerres montés sur de petits châssis de métal réalisés, pour la plupart, avec du matériel d'usage domestique.

Objectif

 

L'objectif de la série "Nichos" est de montrer, à partir de la machineries de guerre, une série de phénomènes psychosociales. C'est un témoignage de la manipulation de l'industrie qui a duré des siècles d'agonie et qui a aboutit à une détérioration. L'homme en temps de paix produit une quantité de «monstres» résultat de sa vanité, sa peur et son égocentrisme. L’œuvre est ainsi présenté comme une archive, dans ce cas précis «une niche» où sont déposés les cadavres.

 

Développement

 

250 pièces de métal représentent des automobiles de fabrication soviétique ou nord-américaine. Le nombre de 250 est symbolique car il correspond au faible salaire moyen cubain: 250 pesos cubain ou 10 cuc/mois (équivalent à 10euros) dû à la détérioration économique, causé à partir d'une guerre froide et psychologique qui a duré plus d'un demi siècle, et dans laquelle ont soufferts des générations de cubains.

 

En résumé, «Nichos» est une base de données comprenant des objets élaborés à partir de manufactures traduisant la vision des réalités perceptibles depuis la sphère du quotidien et sa lutte perpétuelle pour la survie. L’œuvre telle une archive abyssale va codifier la manière d'être, la manière de survivre et résister. En effet, la résistance des automobiles de fabrication soviétique et nord- américaine réalisés dans la période de la guerre froide, toujours en circulation à Cuba, confirme une lecture sociale. Lors de la chute de l'URSS, Cuba est entré peu à peu dans une crise économique sans précédent, dont le pic a eu lieu entre 1997 et 2002, appelé « periodo especial » (période spéciale en temps de paix). Depuis lors, ses automobiles sont devenu un symbole pour l'actuelle Cuba. Or pour beaucoup de cubains, elles sont le symbole d'une étape obscure sans future, le résidu d'une guerre qui résiste au temps.

 

Élaborer chaque pièce c'est signaliser une zone de résistance pour affronter de nouvelles étapes de la vie. Ces petites pièces seront placées sur 12 meubles en bois, dont chacun regroupera 20 compartiments carrés de 35x35x35x35cm qui, une fois unis, formeront une immense armoire.
Chaque élément est conçu avec rigueur, à partir de dessins élaborés en amont, où les accessoires remplissent une fonction visuelle importante, ceci implique une visualisation des objets qui vont au- delà de ce que nous pouvons appeler «artisanat», puisque ces objets sont la représentation d'une culture populaire et constituent une règle à l'équilibre conceptuel de la forme.

Ils sont fabriqués à partir de matériaux de récupérations tels que des plaques d'anciennes automobiles, des composantes électroniques, des couverts de cuisine, des pièces de voitures et d'autres machineries d'usage domestique. Ces objets quotidiens se réfèrent également à une lutte permanente à l'intérieur de chaque individu, depuis la vie dans le foyer. De plus, ces petits véhicules sont le résidu historique de la transition de deux cultures: la pensée soviétique et ce qui est resté du consumérisme érigé à partir du capitalisme, qui jusqu'à aujourd'hui, à Cuba, n'a pas existé, sauf avant la Révolution.

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